Balinais 

L'origine du nom donné à certaines races de chats peut être étonnante. Ainsi en est-il du balinais, qui, même de très loin, n'a jamais eu le moindre rapport avec l'île indonésienne de Bali.

En 1930, une querelle opposa des éleveurs américains de siamois de pure race à d'autres éleveurs qui présentaient leurs propres produits comme « siamois à poil long ». Il y avait, disaient les premiers, une similitude qui prêtait à confusion. Obligés de baisser pavillon, les seconds suivirent la suggestion d'un des leurs, qui avança : « Nos chats ont la grâce des danseuses de Bali... appelons-les Balinais! » Il paraît évident que le brave homme n'avait jamais vu danser les charmantes Balinaises aux gestes plutôt mécanisés. Un siamois à poil long... Résulte-t-il d'une mutation ou d'un savant croisements? La question n'a pas été tranchée, mais le résultat est là : le balinais est un très bel animal, qui ne laisse pas indifférent. Il possède les principaux traits de caractère du siamois, légèrement atténués toutefois : sportivité, nature exclusive et jalouse, besoin de « bavarder » d'une voix pas toujours mélodieuse, sans oublier une activité sexuelle débordante.

Intelligent comme son - ou ses - ascendant(s), aimable, d'un naturel gai et remuant, il est capable, en jouant, de réussir des sauts acrobatiques extraordinaires. Ce besoin de se détendre doit inciter son maître à lui laisser assez d'espace dans un appartement, ou même à lui permettre plus de liberté sur une terrasse ou dans un jardin. Le balinais ne cherchera pas à en profiter pour faire une fugue. Il est trop attaché à la famille qui l'a adopté pour lui jouer ce mauvais tour.

Le poil du balinais s'emmêle rarement. Il faut tout de même le brosser quotidiennement et, naturellement, on procèdera à un examen hebdomadaire minutieux. Comme tous les chats apparentés au siamois, il aime le poisson. On lui en donnera en alternance avec de la viande.