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 Scoutisme de Baden-Powell 

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 Lord Robert Stephenson Smith
Baden-Powell of Gilwell

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(suite - 5/6)

LES DÉBUTS DU MOUVEMENT SCOUT

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Remuer cette jeunesse et l'amener à s'accomplir,
tel était l'objectif recherché par la création du scoutisme

Après Mafeking, beaucoup de garçons écrivirent à Baden-Powell en lui demandant des conseils. B-P constate que son livre (Aids to scouting) passionne les jeunes garçons, alors qu'il n'a pas été écrit pour eux. La Boys Brigade de Sir William Smith et les Boys Clubs s'en servaient pour enseigner aux jeunes l'observation et la vie dans les bois. Il se dit que cette formation des éclaireurs de l'armée pourrait être essayée pour les garçons, mais dans un autre sens. B-P se met à l'oeuvre pour transformer ce qui était un art d'apprendre aux hommes à faire la guerre en un art d'apprendre aux garçons à faire la paix. B-P aida au développement des Boys Brigades en ajoutant quelques pratiques d'éclaireur au programme un peu terne de ces brigades.

Et puis, c'est l'expérience concrète qui conclura si le scoutisme peut exister. Un camp s'organise sur l'île de Brownsea (près de l'île de Wight) près de Poole, dans le Dorset, dans le sud de l'Angleterre. Cette île avait la réputation d'avoir été un refuge de contrebandiers et de pirates; B-P y allait en étant jeune avec ses frères pour y chercher des trésors. Vingt-quatre campeurs de toutes les couches de la société se rangèrent sous les emblèmes de quatre patrouilles : courlis, corbeau, loup et taureau. Ces patrouilles étaient organisées autour de B-P et de quelques compagnons de la première heure; un de ses frères, Donald, et un de ses officiers, le Major MacLaren.

Pendant ce camp, il met en pratique tout ce qu'il a appris dans les bois et dans l'armée par des histoires et des jeux. De 6h30 à 21h30, les garçons découvrent l'éthique et la pratique du scoutisme. Chaque jour a un thème : vivre en campagne, observation et pistage, connaissance des bois, secourisme, patriotisme, études anthropologiques et ethnologiques, orientation... St-George fait son entrée sous la rubrique « chevalerie » : le code de conduite préconise le dévouement, le courage, la charité et l'obligation à un acte de bonté quotidien, la B.A.

Peu après le vif succès de ce camp, le compte rendu du camp de Brownsea est publié dans Scouting for Boys (Éclaireurs) en six livraisons bimensuelles réunies en volume chez Pearson, une des plus grande maison d'édition en Angleterre. Chaque chapitre coûtait quatre pences. Cela contenait principalement des récits d'aventure, des histoires, des thèmes de jeu et des schémas de réalisation de toutes sortes, sans qu'on puisse parler d'un ordre méthodique. L'ouvrage n'était pas encore complètement paru que déjà Robert Young à Glasgow, le colonel Vaux à Sunderland, le Capitaine C. Pearce à Hamptonstead et M. Hemingway à Nottingham avaient fondé des groupes et se disputaient l'honneur d'avoir fondé la première unité régulière.

Au début, l'Organisation comprenait de simples troupes d'éclaireurs, (32 garçons maximum), subdivisées en patrouilles de huit. Plus tard, pour des raisons psychologiques, ils furent classés en trois degrés :

  1. LOUVETEAUX (8-11 ans),
  2. ÉCLAIREURS (12-17 ans)
  3. ROUTIERS (17 ans et plus)

L'uniforme ressembla beaucoup à celui de la police sud africaine. Il s'agissait pour B-P de s'habiller en hommes des bois et de symboliser la fraternité, « car une fois adopté universellement, il supprime toutes les barrières de classe et de frontière ». Quant à l'insigne du Mouvement, il choisit la fleur de lys comme symbole de la pureté et de la paix. Mais la signification réelle de l'emblème est qu'elle montre la bonne direction (elle indique le Nord sur les cartes) sans tourner à droite ni à gauche, ce qui serait revenir en arrière.

En 1909, B-P lança une invitation à tous les éclaireurs de se rassembler un certain jour au palais de Crystal : il en vint 10 000. Baden-Powell décrit alors le mouvement avant la guerre (la première Guerre Mondiale - 1914 à 1918) comme « composé de jeunes gens d'un excellent esprit qui désiraient ardemment mettre leur force au service de leur patrie ».

En 1919 fut mis sur pied la branche des routiers. B-P écrit pour eux « La route du succès » afin de les mettre en garde contre les écueils qu'ils rencontreraient probablement dans leur vie.

La même année, il lance le camp de formation des chefs de Gilwell (don du parc au scoutisme par M. MacLaren). Là, de nombreux pays ont envoyé des représentants pour recevoir l'enseignement de la méthode scoute, afin de devenir les organisateurs du mouvement scout chez eux. « C'est en grande partie à cette école et à son programme que nos méthodes doivent d'avoir été si parfaitement comprises, non seulement dans tout le Royaume-Uni, mais encore dans le monde entier ».

En 1920, la plupart des pays du monde civilisé avaient adopté le scoutisme. B-P se rendra même aux Indes pour y établir le mouvement. De cette internationalisation du scoutisme naît l'idée des Jamborees - rassemblements internationaux tous les 4 ans (le terme vient du mot qui veut dire « ralliement » en zoulou)

Le premier eut lieu à Londres en 1920, puis à Copenhague; celui de 1929 à Birkenhead (près de Liverpool) fut celui du 20e anniversaire et réunit 50 000 scouts. Ensuite il y eut ceux de Godollo (Hongrie), Vogelenzang (Pays-Bas). Puis en 1947 celui de Moisson en France et en 1951 à Bad Ischl en Autriche.

En 1933, le mouvement comptait environ 2 160 000 de scouts répartis dans 45 pays. Le guidisme s'était développé parallèlement.

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Mis à jour / révisé le 07-11-2008
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